I look at you and forget myself - Aimee

I look at you and forget myself

Pour Orion, le monde moldu était insupportable. Trop de monde, trop de bruit de talons sur les pavés, trop de rire faux. En vérité, cela ressemblait énormément au monde sorcier, sauf qu'il n'y avait ni marchands qui s'affairaient avec leurs baguettes à jeter un "faitlamalle" pour ranger les terrasses, ni de personnes qui arrivaient de nulle part devant soit.  Il y avait juste des personnes qui se ressemblaient, qui avaient la même démarche désabusé et le regard dans le vide. Orion n'avait jamais vraiment porter une importance particulière aux moldus, mais cela avait changé et jamais il n'aurait cru que la raison soit celle-ci.

Pourtant, c'était le coeur vaillant qu'il avait secourut une jeune femme d'un détraqueur. Il s'était posé la question, durant une nuit durant, la raison de la venue de cette créature dans un endroit dans lequel il n'avait pas à être.  Les temps étaient-ils si compliqués que le Ministère sécurisait même les non-mages ? Dans tous les cas, ils pouvaient eux-même être victime de ces créatures et cela ,Orion ne le laisserait pas passer.

Ainsi, il avait trouvé cette jeune femme à moitié consciente dans cette ruelle sombre après avoir été chercher à manger. Malgré son teint livide dû à la succion de l'être magique, elle rayonnait et c'était cela qui avait marqué Orion. C'était un véritable soleil en pleine nuit. Ni une ni deux, il avait invoqué son patronus qui avait chassé la dépression. Il s'était approché de la jeune femme et lui avait offert un morceau de chocolat - C'était une chose qu'il avait toujours sur lui au cas où-. Et puis il lui avait donner rendez-vous quelques jours plus tard afin de pouvoir lui faire oublier cette histoire.

Mais plus les jours avançait, plus il pensait à elle et plus  il tentait de trouver les mots pour la rassurer sur ce qu'elle avait vu. En l'occurrence, il allait tenter de lui faire croire qu'il s'agissait d'un rêve avant de l'oublietter mais...Est-ce qu'il en aurait la force ? Après tout, n'aurait-il pas dû le faire le soir -même de cette altercation ?

Quoiqu'il en soit, il se retrouva alors dans ce petit café aux grandes baies vitrées qui donnaient sur la rue. Il n'avait pas envie qu'on le voit, alors, il avait demandé une table un peu plus à l'écart avant d'indiquer au serveur qu'il avait rendez-vous avec une fille...Aimee. Il n'avait pas son nom tout elle n'avait pas le sien.

Paraître normal était compliqué dans le monde moldu, sa tenu vestimentaire était en total accord avec les autres mais son comportement laissait à désiré. Il n'y avait pas de gazette sur sorcier, pas d'elfe de maison pour donner sa commande de suite. Il allait devoir s'y faire pour ne pas se faire remarquer. Puis il l'a vit, elle était encore plus rayonnante que la dernière fois. Il se leva en souriant un peu et lui fit un salut de la main. Ce n'était vraiment pas dans ses habitudes d'être ainsi alors il se reprit et s'immobilisa, droit comme un "i", en attendant qu'elle n'arrive.

Bonjour Aimee, comment allez-vous aujourd'hui ?

Il tira sa chaise pour qu'elle puisse s'installer.

I look at you and forget myself

La lumière tamisée de l'endroit de rend pas les choses faciles. Orion se voulait chaleureux avec la jeune femme qu'il avait sauvé, pourtant, dans cet endroit, c'était comme lui avoir proposé un rendez-vous amoureux. Bien entendu, la moldue était belle, lumineuse et semblait aussi douce qu'une plume tombant dans le vie. Mais cette rencontre avait pour but de lui faire oublier ce moment de détresse et de pénombre qu'elle avait dû ressentir avec le détraqueur. Il avait déjà été bien trop gentil en la laissant filer la première fois, aujourd'hui, il ne pouvait pas ne rien faire.

Pourtant, quand elle arriva, c'était comme si toutes ses intentions étaient déjà partis bien loin de lui. Il se mit à sourire en reprenant sa place. Elle semblait nerveuse, et il n'y avait pas besoin d'avoir fait de legilimancie pour le savoir. Elle semblait pourtant se porter plutôt bien et cela rassurait l'Auror. Elle avait reprit des couleurs et cette lumière lui allait parfaitement au teint.

Je vais très bien merci

La froideur de l'homme avait parler, pourtant, son ton était beaucoup moins glaçant qu'avec d'autres personnes. Il continua de la regarder, détaillant chaque parcelle de son visage. Cette femme l'intriguait et il se serait jurer qu'elle l'intéressait, si elle n'était pas moldue.

Vous désirez prendre quelque chose ?

Lui avait-il demander alors qu'un homme - le serveur- s'était approché d'eux. Il imaginait qu'ils ne servaient pas de Bierraubeurre par ici, alors il se contenterait de prendre la même chose qu'elle pour ne pas éveiller les soupçons.

I look at you and forget myself

Ce n'était pas la première fois qu'Orion venait dans un café moldu, il connaissait un peu ce monde étrange mais il n'y était pas vraiment habitué. C'était pour cela qu'il faisait en sorte que la jeune femme soit celle qui tenait les rennes. Il ne voulait en aucun cas avoir à se justifier d'une quelconque faute qu'il ferait. Il n'était pas très bon menteur quand il s'agissait de trouver des causes probables aux yeux des non-mages.

La jeune femme demanda un chocolat chaud, c'était une bonne idée ! Il faisait si froid dehors, il n'y avait même pas pensé. Il regarda le serveur et opta pour la même chose. Il imaginait déjà une bonne tasse fumante entre ses doigts, cela le réchaufferait.  Le silence se faisait entre eux et Orion s'insurgea un peu. Il lui avait parler avec une telle froideur, qu'il avait dû lui faire peur. Il devait arranger cela.

Quand les tasses arrivèrent, il lui fit un petit sourire aux coins des lèvres avant de lever sa tasse et de trinquer avec elle avant d'en boire une gorgée. Elle demande alors la raison de cette rencontre. Orion réfléchit rapidement, il ne pouvait pas lui dire que c'était pour lui faire oublier cet accident. D'ailleurs, elle semblait vouloir y faire toujours référence. Avoir des explications qu'il n'avait pas vraiment envie de lui donner.

Je vous en prie. Vous étiez en détresse et c'est mon travail de sauver les gens dans ce genre de situations.

Il en avait déjà trop dit. C'était certain, elle allait lui poser des questions sur son métier, elle avait l'air si chaleureuse, curieuse et avec l'envie de continuer à discuter avec lui. Il se mordit la lèvre inférieur. Il perdait tous ses moyens devant cette moldue.

Je voulais vous revoir pour voir , déjà, si vous alliez bien. Vous n'étiez pas en grande forme quand nous nous sommes quittés la dernière fois.